Poésie, qui es-tu
?
Poésie, qui es-tu, toi qui œuvres en silence
Dans le flux, le reflux
de l’âme qui s’élance
Dans la douceur des mots, la fureur des écrits,
Dans
les violons sanglots, dans tout ce qui meurtrit.
Pourquoi sais-tu si bien
mettre un cœur en errance
Le faire s’imbriquer de douleur à outrance
L’ennoblir, le couvrir de tant d’idées bohèmes
Jusqu’à le déchirer pour
qu’il dise « je t’aime ».
Es-tu l’onde magique qui s’enchante à la
ronde
Ce besoin de musique qui doit mener le monde
Es-tu l’instant béni,
à tutoyer le ciel
Pour y faire jaillir un nouvel arc-en-ciel.
Tant de
fois, j’ai suivi tes idées en partance
Survolant les chemins de ton
exubérance
J’ai vu dans la lumière des elfes qui dansaient
L’amour est
sans frontière dans le calme et la paix.
Tu m’as fait m’envoler la haut
sur la colline
Courir sur les sentiers, me blesser aux épines
Alors
dis-moi encor, pourquoi m’ensorceler
Pourquoi cries-tu si fort à me faire
douter…
Mais un jour, je suis sûre à l’aube d’un matin
Sans un bruit,
sans un mot, et aussi sans chagrin
En emmenant mon âme pour une vie
nouvelle
Tu traceras pour moi la dernière étincelle
Sur le bleu d’horizon
où la mer se balance
Pour me laisser puiser, toute sa quintessence…
Laurane 2007
